Comment rejoindre une franchise d'épicerie ?

Cliente achète des haricots plats dans une épicerie

Petit commerce de proximité par excellence, les épiceries animent les centres-villes, les quartiers et les zones rurales. S’il est souvent complexe de se lancer en tant qu’indépendant, ouvrir une épicerie en franchise est une solution fiable pour limiter les risques et s’assurer de la bonne rentabilité de son magasin. Pourquoi et comment rejoindre une franchise d’épicerie ? Les réponses dans cet article.

Pourquoi rejoindre une franchise ?

Lorsqu’un commerce rejoint une franchise, il profite immédiatement de la notoriété de l’enseigne. Cette dernière a le plus souvent une réputation sur l’ensemble du territoire français et la nouvelle épicerie a donc, dès ses premiers jours d’ouverture, des clients réguliers et fidèles.

Par ailleurs, le franchiseur peut apporter un soutien logistique à son franchisé, ainsi que des contrats déjà négociés avec des fournisseurs ou des centrales d’achat, et des coûts d’approvisionnement moins élevés que si l’épicerie évoluait de façon indépendante.

Le franchisé profite également de l’identité visuelle de la marque, de ses campagnes de communication et de sa stratégie marketing. Il peut ainsi utiliser le logo, les couleurs, la typographie, le slogan, etc. du franchiseur sur tous ses supports de communication. Tous les efforts réalisés par la marque concernant sa présence en ligne (sur internet et sur les réseaux sociaux) auront un impact positif sur le franchisé.

Dans certains cas, la marque propose une formation après la signature du contrat de franchise. L’entrepreneur est ainsi formé aux bonnes pratiques de gestion de l’entreprise, que ce soit au niveau administratif, financier ou humain. Le commerçant bénéficie également d’une assistance commerciale et technique afin de l’aider à surmonter ses éventuels problèmes.

L’entrepreneur applique à son entreprise un modèle de gestion économique qui fonctionne, puisqu’il a permis à l’enseigne de se développer et de devenir une franchise.

Pour toutes ces raisons, les entreprises en franchise ont généralement un démarrage sécurisé et atteignent rapidement un bon niveau de rentabilité. Les banques accordent d’ailleurs plus facilement des crédits professionnels si le projet consiste à signer un contrat de franchise, car cela limite les risques et garantit la pérennité de l’entreprise.

L’entrepreneur devra cependant accepter d'appliquer une formule peu flexible, qui le limite dans sa liberté de gestion et d’entrepreneuriat. Il devra par ailleurs suivre toutes les normes et exigences imposées par le franchiseur. Certaines de ces règles répondent à une obligation légale, mais d’autres peuvent être spécifiques à l’enseigne. Le succès de son commerce est également directement lié à la réputation de la marque qui, si elle est le plus souvent stable et positive, n’est pas à l’abri d’un coup dur.

Comment ouvrir une petite supérette de proximité en franchise ?

L’entrepreneur doit accorder une importance particulière au choix de l’emplacement de sa future épicerie, puis effectuer une étude de marché détaillée afin de s’assurer que le commerce aura sa place dans le contexte concurrentiel et géographique choisi. Il devra ensuite postuler auprès du franchiseur et défendre son projet, notamment en présentant son business plan, un document qui reprend tous les détails de l’ensemble du projet entrepreneurial.

Si le dossier, dont les modalités varient d’une marque à l’autre, est validé, l’entrepreneur signera un contrat de franchise et pourra alors négocier l’acquisition de son local commercial, parfois avec l’aide de l’enseigne. Le cas échéant, il suivra une formation, puis il devra effectuer toutes les démarches nécessaires à la création de son entreprise et à son bon démarrage : constitution de la société, obtention d’une licence pour la vente d’alcool si nécessaire, travaux dans les locaux, achat et agencement du matériel, recrutement et éventuellement formation du personnel, achat du premier stock de marchandises selon les directives du franchiseur, etc.

Il devra également, dès la signature du contrat de franchise, verser un droit d’entrée en franchise dont le montant diffère selon l’enseigne. Puis, chaque année, il versera des redevances, c’est-à-dire un pourcentage du chiffre d’affaires clairement défini dans le contrat de franchise.

Qu’est-ce qu’un contrat de franchise ?

Le contrat de franchise lie le franchisé, c’est-à-dire un entrepreneur indépendant, avec le franchiseur, c’est-à-dire une enseigne. Il définit notamment la durée de l’accord, généralement de quelques années et renouvelable, mais aussi la nature du transfert, les obligations du franchiseur et du franchisé, les clauses de non-concurrence, etc. Au plus tard 20 jours avant la signature du contrat, le franchiseur a l’obligation d’envoyer à l’entrepreneur un document d’information précontractuelle (DIP) qui détaille la santé financière de l’enseigne, son réseau et sa position sur le marché. Ce document répond à l’obligation de transparence de l’information de la part du franchiseur envers le franchisé.

Quelles sont les enseignes de détail alimentaire (épicerie générale, fine, bio, du monde, en vrac, de luxe, etc.) ?

Il existe de très nombreuses enseignes d’épicerie. Il peut s’agir de magasins d’alimentation générale, par exemple Casino shop, Carrefour City, Franprix, Spar, etc., d’épiceries bio telles que Biocoop ou Le Grand Panier Bio, d’épiceries haut de gamme telles que la Comtesse du Barry, d’épiceries spécialisées dans une nationalité telles que la franchise Supermercato Giuseppe, d’épiceries fines spécialisées telles que la franchise Litha Espresso, etc.

L’entrepreneur devra choisir vers quelle enseigne se tourner selon son concept et son implantation géographique. Il pourra alors lui envoyer sa candidature. Tout comme pour une recherche d’emploi, il est recommandé d’envoyer une candidature spontanée même lorsque la franchise ne fait pas explicitement appel aux indépendants pour la rejoindre.

Qui peut ouvrir une épicerie ?

Toute personne âgée de 18 ans révolus, française, européenne ou titulaire d’un titre de séjour peut ouvrir une épicerie, à condition de ne pas avoir été condamnée pour crime, vol, arnaque, etc. Il n’est pas obligatoire de détenir un diplôme particulier afin de créer sa propre supérette.

Comment bien choisir l’emplacement de son magasin ?

L’emplacement d’une épicerie joue un rôle primordial dans son succès et sa rentabilité. Dans le cas d’une franchise, l’entrepreneur doit avant tout s’assurer que l’enseigne n’est pas déjà présente dans la zone d’implantation choisie. En effet, le contrat de franchise inclut la plupart du temps une clause de non-concurrence, par laquelle le franchiseur garantit au franchisé de maintenir un espace suffisant entre ses commerces pour qu’ils ne se fassent pas concurrence les uns aux autres.

Par ailleurs, l’entrepreneur devra choisir un emplacement adéquat, c’est-à-dire :

Dans une rue passante en centre-ville ou dans un quartier
Sur une route principale dans un village
Dans une zone rurale dépourvue de concurrence directe (dans le même village ou dans les villages alentour)
Dans une zone géographique où habitent, travaillent ou étudient les clients types du futur commerce
Dans une zone géographique touristique
Dans une zone où se situent d’autres commerces de types différents, qui attireront ainsi plus de clients
Dans une zone facilement accessible, que ce soit par la voie piétonne (trottoirs larges, passages piétons fréquents, etc.) ou par véhicule motorisé (route facile d’accès, parking à proximité, etc.)
À un emplacement visible, c’est-à-dire que la vitrine et l’enseigne doivent être facilement repérables depuis le trottoir et depuis la route

Quel budget pour ouvrir un petit supermarché ?

Le budget nécessaire à l’ouverture d’une épicerie varie grandement d’un projet à l’autre. Il peut ainsi s’élever de 60 000 à 160 000 euros, parfois bien plus. Selon la taille du commerce, les besoins humains et le concept (épicerie fine, épicerie spécialisée, etc.), le matériel et son coût peuvent différer. Le montant des droits d’entrée en franchise aura également un impact non négligeable sur les fonds totaux nécessaires.