Avec une mortalité en hausse de 30 % en septembre et ce après plusieurs mois de baisse, les chiffres de la sécurité routière ne sont pas bons…
De nombreux facteurs expliquent cette variation annuelle, mais une tendance de fond semble se dessiner : après 12 années de baisse consécutives, le nombre de morts sur la route repart en hausse depuis 2014. Face à ce constat, tout le monde doit s’engager, et notamment les entreprises.
Les entreprises au cœur de la prévention routière
Le Comité interministériel de la sécurité routière souhaite rappeler aux entreprises leur rôle clé afin de développer la prévention, et agir pour protéger les salariés. En effet, les accidents de la route surviennent aussi dans le cadre professionnel : ils sont même la première cause de mortalité au travail ! Pour enrayer ce phénomène, sept engagements forts pour la sécurité des déplacements professionnels des collaborateurs sont édités par la ministre du Travail Myriam El Khomri et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Plusieurs grands groupes ont signé cette liste d’engagements (disponibles à l’adresse entreprises.routeplussure.fr/appel/), à l’image de Colas, La Poste, Michelin, ce sont aussi les TPE et PME qui sont visées.
Les nouvelles mesures de répression
En plus de ces engagements, des mesures concrètes de répression sont mises en place. Le Comité interministériel de la sécurité routière a en effet pris des mesures en 2015 dont l’application ne va maintenant plus tarder. Nombre d’entre-elles concernent les entreprises.
- Les propriétaires ou locataires d’une flotte de véhicule doivent communiquer l’identité d’une personne qui commet une infraction. Impossible donc désormais d’échapper au retrait de point, et de se contenter uniquement de l’amende, comme c’est le cas dans beaucoup d’entreprises.
- Les contrôles radars ou les systèmes de vidéo-verbalisation permettent de contrôler la vitesse, mais aussi désormais de sanctionner le défaut de port de ceinture de sécurité, voire de casque pour les deux roues.
- Conduire sans permis devient un délit, avec une peine de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Cibler les entreprises pour améliorer les statistiques de la sécurité routière, une bonne idée ? Oui, car les comportements au volant par les salariés sont assez peu recommandables. Ainsi, selon un sondage IFOP, 69 % des salariés interrogés utilisent leur smartphone au volant, et 68 % reconnaissent dépasser la vitesse autorisée lors d’un retard pour un rendez-vous ou une livraison… augmentant ainsi le risque d’accident.
Sources :
http://www.lemonde.fr/securite-routiere/article/2016/10/07/securite-routiere-le-nombre-de-morts-sur-les-routes-a-augmente-de-30-4-en-septembre-par-rapport-a-l-an-dernier_5010062_1655513.html
http://sosconso.blog.lemonde.fr/2016/10/07/repression-des-infractions-routieres-les-mesures-attendues/#more-18413
http://www.moto-net.com/article/les-entreprises-s-engagent-pour-la-securite-routiere.html