MAPA, l'assureur dédié aux professionnels de l'alimentaire
L'assureur dédié aux professionnels de l'alimentaire

Portrait de Denis Lavaud - Interview vidéo du fondateur de L’Angélys

Par Allan Pothin

Plongez dans l’univers inspirant de Denis Lavaud, fondateur de la célèbre marque de glace L’Angélys, à travers notre interview exclusive où il se livre sur son parcours, sa passion, ses choix et sa vision. Découvrez le portrait d’un homme passionné qui a su donner vie à ses rêves !

L’Angélys est une marque de glace française qui propose des produits artisanaux et de qualité supérieure, fabriqués à partir d’ingrédients locaux et naturels.  Créée en 1996 par le Maître Artisan Glacier, Denis Lavaud, la marque s’inspire de la richesse gastronomique de la région de la Charente Maritime et propose une large gamme de parfums de glace, sorbets et desserts glacés. 

Nous sommes ravis de vous inviter à découvrir l’histoire qui émerge de cette interview, vous pourrez également voir la retranscription ci-dessous.

 

Qui êtes-vous ?

Je m'appelle Denis Lavaud, je vais avoir 60 ans. Fondateur de l'entreprise L'Angélys. J'ai démarré il y a 27 ans, avec un petit chariot. Aujourd'hui, c'est 61 personnes dans l'entreprise et je suis aussi président d'un club de football parce que la vie extérieure et associative me tient particulièrement à cœur. 

 

Pourquoi les glaces ?

Pourquoi pas ? Non, je suis devenu glacier, c'était depuis tout petit.Il y avait un italien à côté de chez ma grand-mère qui faisait des glaces. Et comme mes parents n'avaient pas d'argent, j'allais couper des fraises et des citrons, il m'offrait une glace et je suis tombé dedans tout petit. Mais j'ai fait tous les concours qui existent, la police, EDF, la SNCF, je n'ai jamais été pris. En échec scolaire et j'ai été faire l'école de laiterie de Surgères nationale. Donc j'ai eu un BEP de laiterie, transformateur du lait pour être fromager ou beurrier. J'ai eu une grande expérience, je suis rentré au centre de recherche mondial Nestlé où je nettoyais les machines. J'ai fait vite des cours parce que je n'avais pas trop de diplômes. Et il y avait une partie "crème glacée", c'étaient mes amours de mon enfance et je suis revenu là-dessus. Et après, j'ai toujours voulu créer mon entreprise depuis l'âge de 13 ans, j'avais dit que je ne ferais jamais d'agroalimentaire parce que les problèmes bactériologiques c'était un vrai souci pour moi. Et en fin de compte, j'ai été quand même dans les glaces parce que c'était ma passion.

 

C'est quoi être un "bon" glacier ?

C'est pas la quantité qui fait le "bon" glacier, c'est la qualité. C'est les ingrédients qu'on va mettre qu'on va incorporer. Alors nous, il n'y a pas d'ajout d'arômes, pas de colorants, pas de conservateurs, pas de gluten dans les sorbets,  enfin je peux en réciter pas mal. C'est surtout pour nous d'avoir un produit accessible et de très haute qualité. Pourquoi ? Parce que je suis fils d'ouvrier et mon papa était CGT. Donc j'ai toujours voulu donner le meilleur pour tout  le monde et que tout le monde puisse se payer des bons  produits parce que je ne veux pas que ça soit pour l'élite. 

 

Qu'est-ce qui distingue L'Angélys ?

Le savoir-faire, c'est vraiment ce qui nous distingue. La qualité de nos produits puisqu'on est dans des proportions de 60-70 % de fruits on met des gousses entières. On vient d'acheter 3 tonnes notamment donc ça coûte très très cher. Mais on sait qu'à un moment donné dans notre vie de développement de l'entreprise, on ne pourra plus produire avec des évolutions comme on a puisqu'on ne trouvera pas les matières premières. Donc c'est vraiment un sujet pour les années à venir de toujours maintenir cette qualité. 

 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes créateurs d'entreprise ?

Qu'ils aient l'envie de vivre une passion. La passion va avec des émotions, elle va aussi avec des émotions fortes et basses puisque une entreprise c'est comme un être humain. Il peut attraper une grippe, le cancer et voilà, c'est la vie d'une entreprise. C'est jamais linéaire. Donc faut être prêt  au pire plutôt que d'être prêt au mieux. Faut avoir une force de résilience énorme, j'ai connu il y a 13 ans une sauvegarde donc je sais de quoi je parle. Faut avoir aussi une équipe digne de ce nom, solidaire. Moi j'ai fait les commandos de marine donc je suis un peu dans ma manière de manager mes équipes c'est un peu ça. C'est tous ensemble, on part tous ensemble, on vient tous ensemble. Faut être un super manager. Nous on a pas de départ chez nous, c'est vraiment un signe, les gens sont bien. On fait tout pour qu'ils restent donc l'équipe doit être extraordinaire. Puis quand on démarre, en fin de compte, moi ma particularité c'est quand j'ai démarré , je n'avais rien. Donc je n'avais rien à perdre. Après je vois des gens, qui ont fait des grandes études, ils regardent ce qu'ils vont perdre et donc ils n'osent pas. Donc en fin de compte, faut pas regarder ce qu'on va perdre, faut regarder ce qu'on peut gagner parce que si on regarde ce qu'on va perdre, on ne démarrera jamais.

 

Comment choisissez-vous vos partenaires ?

On sélectionne comme les matières premières, les meilleurs parce que sans avoir les meilleurs autour de nous… Un chef d'entreprise, c'est plein de métiers. On essaie d'être autant avec le personnel, d'être très bien entouré mais aussi les services extérieurs. Il faut un super commissaire au compte, il faut un super comptable. Faut vraiment des partenaires assurances, avocat, qui soit à la hauteur et puis je pense que c'est au fil des années qu'on commence à se comprendre. Moi je ne veux pas avoir des gens à l'extérieur qui viennent travailler pour nous qui ne nous connaissent pas qui n'aient pas la même passion que nous. Donc le premier test c'est de voir si nos partenaires ont bien la même passion que nous.

 

Pourquoi avoir choisi la MAPA comme assureur ?

Chez nous, c'est dans nos gênes le RSE, de faire travailler les gens au plus proche de chez nous Donc la MAPA est locale pour nous et puis ça ne s'est pas fait en une seule fois En fin de compte, on est très sollicités. Donc la MAPA m'a amené quand même quelque chose où ils nous comprennent. On a à peu près la même vision, on est un peu près des groupes similaires. Moi, j'ai toujours tendance à me mettre avec des gens qui peuvent me comprendre donc qui savent me comprendre au niveau où on est de notre entreprise même si c'est une petite entreprise. Et la MAPA a su tranquillement vous avez su parce que je me souviens qu'on s'est vu il y a 2-3 ans. Ça a été une aventure qui a duré, on vous a fait confiance avec les boutiques pour les assurances  puis on a vu votre réactivité lors de ces moments où vous avez été très rapide sur un sujet où on avait un dégât et ça j'ai dit "là ça va aussi vite que nous" on a besoin très rapidement quand on est en difficulté, que l'assurance réagisse très vite et vous nous l'avez prouvé. Donc ça a été une fois, deux fois le test était passé. La troisième fois, on a dit on signe et on change d'assureur et on est très heureux d'être avec la MAPA.

 

Comment se déroule votre relation avec votre conseiller MAPA ?

Je dirais que je ne le vois pas tous les jours mais ce qui est important pour moi c'est quand je l'appelle, il répond tout de suite. Il est capable de se déplacer en une semaine, d'être là très rapidement. Je pense que si c'est beaucoup plus grave,  ce qui peut nous arriver, la MAPA sera là toute de suite. C'est la réactivité qui m'intéresse. C'est bien de couvrir après combien on va être, remboursés c'est une chose mais quand les gens, réagissent très vite, on sait que on va pouvoir reprendre , très vite et ça c'est très important. 

 

Recommanderiez-vous la MAPA ?

Oui, parce que c'est une taille humaine. C'est des gens qui sont d'une taille humaine qui comprennent l'entreprise. Je dirais la MAPA est encore plus spécialisée et je l'ai vu par l'alimentaire. J'en ai eu d'autres assurances qui n'étaient pas alimentaire. Si les gens sont alimentaire faut aller à la MAPA, il y a aucun doute parce que c'est des gens qui traitent que des dossiers essentiellement alimentaires. 

 

Vous êtes adhérent de l'ARIA, pouvez-vous nous en parler ?

Oui, je suis adhérent de l'ARIA depuis 20-25 ans, depuis le début. C'est plutôt mes équipes qui y vont parce que moi je n'ai plus le temps où je ne prends pas le temps parce que je suis très sollicité dans ma fonction extérieure aussi avec le football, l'associatif. Et je trouve que c'est des gens qui ont une une taille humaine. Faut savoir que c'est des PME, c'est pas des grands groupes donc c'est gens qui ont leur boîte. C'est des gens qui qui vivent leur vie et leur entreprise c'est leur vie. Donc il y a une passion, c'est pas comme les grands groupes où les PDG ce n'est même pas leur boîte. Là on vit vraiment avec des gens qui se lèvent tous les matins pour leurs employés, pour leur boîte, pour leur produits. 

 

Avec la crise énergétique, comment voyez-vous l'avenir ?

Alors moi j'ai une particularité c'est qu'il y a ceux qui voit le verre à moitié vide ou à moitié plein, moi je l'ai toujours vu déborder. Donc je suis un hyper optimiste, je pense que je n'aurais pas fait ce que j'ai fait si je n'avais pas été optimiste. Le monde va changer, on va vivre d'autres choses, y'aura du bon et du mauvais. On ne manque pas de matières premières, c'est le coût des matières premières qui coûte très chers, mais on peut trouver de tout. Il y a des tensions, il y a des gens qui jouent, qui spéculent parce que il y a encore des financiers dans le monde des matières premières. Tant qu'il y aura des financiers qui sauront se faire de l'argent avec un bateau de blé qui va en Afrique qui est vendu 4 fois le long du voyage, on y arrivera pas.

 

Comment fonctionne l'organisation de L'Angélys ?

Ma fonction, c'est d'écrire demain et donner les moyens humains et financiers pour arriver à ce que j'ai écrit et pensé. Et je contrôle tous les jours ce que je dis hier si c'est bien dans les clous. Maintenant, je suis en train de prendre du recul parce que j'ai mes filles à qui je suis en train de transmettre alors dans les 4-5 ans. Donc maintenant, c'est mes filles, Angélique qui est DG des boutiques des glaces de Célestine et Sarah qui est directrice générale de L'Angélys. Donc moi je suis le papa qui leur ramène mon savoir et puis mes deux filles m'apportent aussi des réflexions que je n'avais pas parce qu'elles sont jeunes. Elles voient le monde autrement. Hier encore, Angélique qui se battait à vouloir que je valide des glaces très gourmandes. Moi je veux moins de sucre, elle veut mettre beaucoup de sauce, beaucoup de caramel. Donc voilà, on a des conflits de générations et puis après on a des équipes par service donc on a financier, marketing, il y a plein de métiers. Les gens de temps en temps, ils me disent "non je ne veux pas aller faire des glaces." Mais un glacier, il n'y a pas que des glaces, il y a de la logistique, des finances, il y a du marketing, il y a la qualité, il y a plein de métiers. Et en fin de compte,  le management se fait en descendant mais aussi transversal. Mon bureau est toujours ouvert, je reçois tout le monde quoi qu'il arrive. C'est un management pas paternaliste, je ne mets pas des fessées je mets des bons points. Chacun, quand je vois comment ils s'expriment, quand ils parlent à des gens, c'est leur entreprise. Je n'en reviens pas d'ailleurs, ils parlent, comme ci c'étaient eux les patrons. Et là, c'est la plus belle réussite, c'est que quand vous transmettez votre envie, votre savoir et que les jeunes reprennent en main parce que la moyenne d'âge c'est 32 ans. Donc c'est très très jeune ici mais on adore former les jeunes. Quand je recrute quelqu'un, je ne regarde pas les diplômes. Je me fiche des diplômes. Je regarde que 3 choses, ce qu'on cherche ici c'est la bienveillance, l'agilité et la curiosité. Une fois que quelqu'un a ça il peut avoir des diplômes ou pas de diplômes, on va recruter tout de suite. 

 

Votre mot de la fin ?

J'ai quelque chose qui me marque beaucoup, c'est… Je me dis si je suis encore lucide dans mon dernier souffle. Je veux pouvoir me dire, qu'est ce que j'ai fait pour les autres ? Pour moi, c'est très important. Je ne suis pas catholique, je n'ai pas de religion. Je n'ai rien contre les gens qui ont des religions mais...Pour moi, c'est qu'est-ce qu'on laisse c'est bien plus important parce que ça ça restera.  Ce qu'on prend et ce qu'on essaie de puiser sur la terre, sur l'environnement, ça ne nous grandira pas plus quand on partira. Donc le but c'est qu'on a tous des étapes à passer sur cette terre mais qu'est-ce qu'on fait pour les autres c'est tellement important. 

 

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