Les produits et plats surgelés font désormais partie intégrante des habitudes de consommation des Français. Ces aliments et préparations culinaires peuvent en effet se conserver bien plus longtemps et sont simples à décongeler. Ils gardent également une grande partie de leurs qualités nutritionnelles lorsqu’ils sont surgelés. Le secteur du surgelé prend donc une part de marché importante sur l’ensemble des ventes en alimentation, et l’on trouve ces produits dans toutes les grandes surfaces mais également dans des magasins spécialisés, notamment en franchise. Vous souhaitez rejoindre une franchise de magasins de produits surgelés ? On vous donne la marche à suivre !
Réglementation : comment vendre des produits surgelés ?
La vente de denrées alimentaires en France et dans l’Union européenne est encadrée par une réglementation stricte, plus encore lorsqu’il s’agit de produits frais, surgelés ou congelés.
La surgélation est une technique de conservation des aliments qui consiste à brutalement baisser la température des aliments en les exposant à un environnement particulièrement froid. L’eau contenue dans les cellules se cristallise, ce qui permet ainsi de préserver les aliments pendant une longue période. Le processus de congélation consiste, quant à lui, à abaisser lentement la température d’un aliment.
La congélation et la surgélation sont des techniques de conservation qui reposent sur le principe du froid négatif. Les produits congelés ou surgelés doivent alors être conservés à une température de référence de -18 °C.
La chaîne du froid doit être impérativement respectée de la surgélation du produit à sa vente au consommateur final. Cela implique le conditionnement des denrées alimentaires, leur manipulation, leur transport du centre de production au centre de distribution et leur stockage. Ainsi, les denrées alimentaires surgelées doivent nécessairement être conservées et transportées dans des équipements et véhicules frigorifiques adaptés.
Tous les produits surgelés doivent comporter la mention « surgelé » sur leur étiquette, ainsi qu’une indication comme quoi le produit ne doit pas être recongelé après une première décongélation. L’étiquette doit également mentionner la date de durabilité minimale du produit et la durée pendant laquelle le produit surgelé peut être entreposé par le consommateur final.
Quel est le meilleur magasin de produits surgelés en franchise (Picard, Écomiam, Thiriet) ?
Il n’existe que peu de chaînes de magasins spécialisées dans la vente de produits alimentaires surgelés. On peut ainsi citer Picard, Écomiam et Thiriet. Chacune de ces enseignes a ses spécificités, une clientèle fidèle et établie et un modèle de gestion particulier.
Picard, pionnier du secteur du surgelé en France, reste la marque la plus connue à l’échelle nationale notamment parce qu’elle a su profiter de la démocratisation des fours à micro-ondes, qui facilitent énormément la décongélation des produits surgelés. À l’heure actuelle, Picard compte plus de 1 050 magasins en France. Les enseignes Thiriet et Écomiam sont malgré tout bien implantées dans le pays. Thiriet, notamment, a su tirer son épingle du jeu et se démarque en se spécialisant dans la livraison à domicile.
Toutes ces marques du secteur des surgelés cherchent sans cesse à améliorer la satisfaction de leurs clients, notamment en proposant des gammes de produits plus variées et spécifiques, par exemple une offre sans gluten.
Quelles sont les conditions requises pour avoir son propre magasin en franchise ?
Quelle que soit la franchise qu’il souhaite rejoindre, l’entrepreneur doit respecter certaines conditions afin d’ouvrir son propre commerce de détail alimentaire :
- Il doit être majeur et avoir 18 ans révolus
- Il doit être de nationalité française ou européenne, ou posséder un titre de séjour en France
- Il ne doit pas avoir été condamné en justice pour crime, vol, fraude, arnaque, escroquerie, recel, etc.
- Il ne doit pas exercer une activité incompatible avec l’activité de commerçant, par exemple l’activité de liquidateur judiciaire, d’architecte ou d’expert-comptable
Les franchises procéderont ensuite à une sélection de leurs franchisés selon des critères qui leur sont propres. Elles ne demandent pas nécessairement un diplôme particulier ou une expérience professionnelle dans le domaine. Par contre, l’entrepreneur devra faire preuve d’une fibre commerciale développée, de fortes capacités de gestion ainsi que d’un excellent sens du contact.
Comment bien choisir son emplacement ?
Les franchises sont des spécialistes du maillage de territoire. Elles s’implantent progressivement sur le sol français en veillant à ce que leurs enseignes ne se fassent pas compétition, et peuvent ainsi étendre leur notoriété à l’échelle nationale. Lorsqu’il conçoit son projet de commerce en franchise, l’entrepreneur doit donc absolument s’assurer que la zone d’implantation choisie n’aura pas d’impact sur la zone de chalandise d’un commerce existant de la franchise qu’il souhaite intégrer. Il devra par ailleurs veiller à bien analyser l’environnement concurrentiel dans la zone. Une autre franchise de surgelés y est-elle implantée ? Y a-t-il une grande surface ou une supérette à proximité ?
Comment ouvrir un magasin de surgelés en franchise (Picard, etc.) ?
Les modalités de recrutement varient selon l’enseigne. L’entrepreneur devra en général prendre contact avec la marque (Picard, Thiriet ou Écomiam) et présenter son CV ainsi que son projet entrepreneurial. Si ce dernier est retenu, le franchiseur pourra proposer un ou plusieurs entretiens puis devra envoyer à l'entrepreneur un DIP, c’est-à-dire un document d’information précontractuel, obligatoire avant toute signature de contrat de franchise.
Une fois le contrat de franchise signé, l’entrepreneur devra sécuriser des financements auprès des banques. Il peut parfois être accompagné par son enseigne. Il lui faudra ensuite verser un droit d’entrée en franchise unique et dont le montant varie selon la marque, puis des redevances annuelles qui correspondent à un pourcentage bien défini du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise.
Comment constituer son apport personnel ?
Un projet d’entrée en franchise demande un budget initial important, et donc l’obtention d’un crédit professionnel. Avant d’accorder ce prêt, les banques demandent un apport personnel à l’entrepreneur, avec pour objectif de responsabiliser ce dernier et de répartir les risques. Le montant de cet apport est de 20 à 30 % des fonds totaux nécessaires à l’ouverture du commerce.
Afin de le constituer, l’entrepreneur peut utiliser son patrimoine personnel, par exemple son épargne ou l’argent récupéré à la suite d’une vente d’un bien immobilier ou d’un véhicule. Il peut aussi récolter des dons ou des prêts d’argent de la part de ses proches. Les modalités de remboursement des prêts peuvent être encadrées par un notaire.
L’entrepreneur peut également récolter une grande quantité de donations d’un faible montant grâce aux plateformes de financement participatif. Aussi appelé crowdfunding, ce modèle de financement repose sur la participation en masse de personnes étrangères au projet, en échange de contreparties. Ces dernières peuvent être de natures multiples : des produits gratuits tous les mois, des remises, une prise de participation dans l’entreprise, etc.
Enfin, l’entrepreneur peut obtenir un prêt d’honneur, sans intérêts ni garanties, ou la garantie égalité femmes dans le cas d’une entrepreneuse. L’État a également mis en place un dispositif de soutien financier à l’installation de commerces dans les zones rurales qui en sont dépourvues.