Le marché du bio est en pleine expansion en France. Il répond en effet aux nouveaux besoins des consommateurs en leur proposant des produits sains et respectueux de l’environnement, et ce à des prix attractifs. Les réseaux de franchise, notamment, bénéficient d’un grand pouvoir de mutualisation du savoir-faire, des contrats d’approvisionnement et du réseau logistique qui leur permet de nettement faire baisser des prix d’ordinaire peu accessibles pour la majorité des Français. Le secteur de la franchise bio ne cesse de s’intensifier, et il s’agit donc d’une belle opportunité pour les entrepreneurs souhaitant ouvrir un commerce bio.
Quelles sont les enseignes bios en France (Biocoop, Naturalia, Bio c’ Bon, So. Bio, La Vie Claire, etc.) ?
Les franchises de magasins d’alimentation bio se sont beaucoup développées au cours de ces 2 dernières décennies, en réponse aux changements d’habitudes de consommation des Français. La population souhaite en effet de plus en plus privilégier des préparations culinaires et des aliments sains, quitte à les payer un peu plus cher, et ce afin de protéger leur santé. L’aspect environnemental joue également un rôle important dans ces nouvelles tendances alimentaires. Acheter bio signifie en effet contribuer à la protection de la planète, de sa biodiversité à la qualité de ses sols, en passant par l’eau contenue dans ses nappes phréatiques. Les magasins bios répondent donc à un besoin grandissant d’agir face aux nombreux problèmes écologiques actuels en adoptant une consommation responsable.
Si les boutiques bios indépendantes sont, au final, peu nombreuses sur le territoire français, les franchises de magasins bios fleurissent dans tout le pays. C’est en effet grâce à ces réseaux d’enseignes, et en particulier au pionnier Biocoop, que l’alimentation bio a pu se démocratiser en France. Jusqu’alors bien plus chers que les produits normaux, les produits bios n’étaient que peu accessibles. L’avènement des franchises bios a cependant permis de grandement baisser les prix sans pour autant compromettre la qualité des produits. En conséquence, une augmentation majeure de la clientèle, ce qui permet de soutenir l’agriculture biologique en France et dans le monde.
Biocoop reste l’enseigne d’alimentation bio la plus connue des Français, mais de nombreux autres réseaux bios ont vu le jour et se développent de plus en plus dans le pays. On peut ainsi citer Bio c’ bon, La Vie Claire, L’Eau Vive, Le Grand Panier Bio, So. Bio, Les comptoirs de la bio, ou encore Naturalia.
Certaines enseignes se concentrent exclusivement sur les produits d’alimentation générale, tandis que d’autres ont diversifié leur offre et proposent également des produits cosmétiques, des produits d’aromathérapie, des produits d’hygiène voire même des produits d’entretien de la maison.
Quel est le procédé à suivre pour ouvrir un magasin d’alimentation biologique en franchise ?
Afin d’intégrer un réseau de magasins bios, l’entrepreneur doit concevoir un projet solide puis le présenter à la marque. La prise de contact s’effectue le plus souvent par l’envoi d’un formulaire en ligne, qui peut contenir, selon les enseignes, le CV, le résumé du projet, le business plan ou d’autres documents en rapport avec le projet. Si la franchise est intéressée par le projet de l’entrepreneur, elle pourra lui proposer un ou plusieurs échanges. Au moins 20 jours avant la signature du contrat de franchise, l’enseigne devra envoyer à l’entrepreneur un document d’information précontractuel (DIP). Cette démarche est obligatoire et vise à améliorer la transparence de l’information véhiculée par le franchiseur au futur franchisé.
Si les 2 parties sont d’accord, elles signent le contrat de franchise. Ce document d’une durée déterminée et renouvelable définit toutes les modalités du partenariat, les obligations du franchiseur et du franchisé, la clause de non-concurrence, le montant du droit d’entrée en franchise, le montant des redevances annuelles, etc.
Comment ouvrir une boutique de produits bios, en vrac, responsable, etc. (concept, financement…) ?
Le porteur de projet doit tout d’abord bien définir son concept de magasin et ainsi réfléchir :
- Aux produits et services qu’il souhaite vendre - alimentation générale, épicerie fine, hygiène, cosmétique, bien-être, etc.
- À la qualité de ses produits - accessibles, haut de gamme, etc.
- Aux valeurs qu’il souhaite mettre en avant - produits issus de l’agriculture biologique, produits proposés en vrac, produits issus de l’économie responsable et solidaire, etc.
Il devra ensuite rechercher l’emplacement idéal selon la clientèle attendue et la concurrence présente dans les environs. À noter que lorsqu’il souhaite rejoindre une franchise, l’entrepreneur doit accorder une attention particulière à la localisation géographique des autres magasins de cette enseigne. Il doit en effet choisir une zone d’implantation suffisamment éloignée pour que les magasins de l’enseigne ne se fassent pas concurrence, et suffisamment proche pour qu’il puisse bénéficier de la mutualisation du réseau d’approvisionnement de la marque.
L’entrepreneur pourra valider le choix de son concept et de son emplacement en effectuant une étude de marché, qui lui permettra de mieux définir ses produits, sa stratégie marketing, etc.
Vient ensuite la rédaction du business plan, puis la prise de contact avec la franchise souhaitée. Une fois le contrat de franchise signé, l’entrepreneur pourra commencer ses recherches de prêt professionnel auprès des banques, avec ou sans l’accompagnement de sa franchise. À noter que les banques accordent plus facilement un crédit bancaire aux entrepreneurs qui rejoignent une enseigne, car le projet est considéré comme bien moins risqué qu’un projet de commerce indépendant. Il faudra malgré tout fournir un apport personnel dont le montant est de 20 à 30 % des fonds totaux nécessaires à la réalisation du projet.
Une fois le prêt obtenu, le porteur de projet devra verser le droit d’entrée en franchise, puis procéder à toutes les modalités de création de son nouveau point de vente, qui peuvent varier selon les franchises. Certaines proposent par exemple une formation préalable au siège.
Dans tous les cas, l’entrepreneur devra effectuer toutes les démarches de création d’entreprise, acheter ou louer son local commercial, effectuer tous les travaux nécessaires, acheter et installer son matériel, procéder aux embauches de son personnel et souscrire à une assurance. Il bénéficiera de la communication de son enseigne, qui lui permettra de constituer une clientèle fidèle dès les premières semaines d’existence du commerce.
Il ne faudra pas non plus oublier de procéder à toutes les démarches réglementaires pour ce type d’activité, notamment :
- Obtenir une licence à emporter ou une petite licence à emporter si l’entrepreneur souhaite vendre de l’alcool.
- Effectuer une déclaration de manipulation de denrées alimentaires auprès de la Direction Départementale en charge de la Protection des Populations (DDPP) ou de la Direction Départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), et ce dès lors que l’entreprise vend des produits d’origine animale ou utilisant des ingrédients d’origine animale.
- Veiller à bien informer et former le personnel à toutes les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire en vigueur, en particulier en ce qui concerne le respect de la chaîne du froid.
- Veiller au bon étiquetage des produits vendus.