Si la boulangerie artisanale est l'un des petits commerces favoris de la population française, les terminaux de cuisson en franchise connaissent également un franc succès sur l'ensemble du territoire. Le chiffre d'affaires global des professionnels du secteur ne cesse d'augmenter, notamment grâce à la montée en gamme des produits proposés ainsi qu'au boom de l'offre en restauration rapide, qui permet d'attirer une clientèle plus vaste.
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Qu'est-ce qu'un terminal de cuisson ?
Les terminaux de cuisson, aussi appelés points chauds ou points de vente, vendent des produits de boulangerie-pâtisserie qu'ils ne fabriquent pas eux-mêmes. Ils réceptionnent les produits préfabriqués, les cuisent ou les réchauffent si besoin, et les mettent en vente auprès de leurs clients. Ils ne comptent pas de boulanger ou pâtissier dans leur effectif. Légalement, seule une entreprise employant un boulanger ou dirigée par un boulanger peut se revendiquer comme étant une boulangerie. C'est pourquoi les points chauds ne se présentent jamais en tant que boulangerie.
Les terminaux de cuisson sont souvent situés dans des villes modérément à fortement peuplées ou dans les zones de passage telles que les centres commerciaux, les zones industrielles en périphérie de ville ou encore les aires d'autoroute.
Comment fonctionne un point chaud ?
Le terminal de cuisson vend des pains, des viennoiseries, des produits de snacking ainsi que des pâtisseries. Il peut être soit indépendant, soit affilié à une franchise. Dans le second cas, il représente la marque et propose les mêmes services et offres que l'enseigne. Il fonctionne par ailleurs selon le même modèle économique et possède la même identité de marque (logo, slogan, charte graphique, etc.).
Si le point chaud est indépendant, il achète les produits préfabriqués (par exemple des pâtes à pain surgelées) auprès de fournisseurs spécifiques, bien souvent des boulangeries industrielles. Le gérant a alors l'entière liberté dans le choix des produits. Le concept de terminal de cuisson indépendant est cependant peu répandu.
Si le point de vente est franchisé, il sera approvisionné par le ou les centres de production de l'enseigne. Le gérant n'a alors pas ou très peu de marge de manœuvre quant à l'offre qu'il propose à sa clientèle. La franchise garde la main sur le choix des matières premières et des recettes.
Le gérant n'a besoin d'aucune qualification professionnelle particulière pour ouvrir un point chaud. Il doit par contre respecter de nombreuses normes, en particulier :
- Les normes d'hygiène, notamment en ce qui concerne la conservation des aliments
- Les normes de sécurité et d'accessibilité
- Les normes électriques et techniques relatives aux appareils de cuisson, à la climatisation, etc.
- L'affichage obligatoire des ingrédients pouvant causer une allergie
- L'affichage obligatoire des prix
- Les normes concernant l'appellation des pains, avec notamment l'interdiction de promouvoir des pains "traditionnels", des produits "faits maison", le "savoir-faire des artisans" ou toute autre appellation pouvant tromper le client quant à l'origine réelle des produits vendus
Comment ouvrir ou créer un point chaud en franchise ?
Quel matériel pour ouvrir un point chaud ?
Étant donné qu'aucun produit n'est fabriqué sur place, les terminaux de cuisson n'ont pas besoin des équipements de production (pétrin, diviseuse, chambre de repos, etc.) que l'on trouve normalement dans une boulangerie. Le matériel d'un point chaud comprend :
- Des fours pour cuire ou réchauffer les différents produits
- Des équipements pour conserver les produits préfabriqués (chambres froides, congélateurs, vitrines réfrigérées, etc.)
- Une caisse enregistreuse ou automatique
- Une ou plusieurs panetières
- Des vitrines sèches
- Une ou plusieurs tours réfrigérées
- Une ou plusieurs vitrines à gâteaux
- Un groupe climatiseur
- Du matériel pour une dégustation sur place (tables, chaises, couverts, banquettes, etc.)
La franchise peut fournir ou non tous les éléments relatifs à la communication : enseigne, menus, serviettes personnalisées avec le logo de la marque, etc. Dans tous les cas, le terminal de cuisson en franchise devra conserver la même identité visuelle que celle de la marque.
Quel financement ?
Ouvrir un point chaud demande un budget conséquent, qui se chiffre parfois à plusieurs centaines de milliers d'euros. Cette somme inclut les droits d'entrée en franchise, qui s'élèvent en moyenne à 30 000 ou 40 000 euros, le coût de l'équipement professionnel, le coût des travaux éventuels, les frais liés au local, etc.
Dans la très grande majorité des cas, le futur chef d'entreprise devra faire un emprunt bancaire professionnel. Cet emprunt est accordé par les banques sous certaines conditions. L'entrepreneur doit notamment disposer d'un apport personnel, d'un montant généralement égal à 20 ou 30 % de l'investissement global.
Comment devenir franchisé ?
L'entrepreneur doit créer un business plan, effectuer une étude de marché, monter son dossier entrepreneurial puis sélectionner les franchises qui l'intéressent. Parmi les franchises les plus connues, on peut citer la Mie Câline, la Brioche Dorée ou encore Paul. L'entrepreneur envoie alors sa candidature et, s'il est retenu, il devra verser des droits d'entrée en franchise, puis des redevances sur son chiffre d'affaires annuel.
Où trouver des terminaux de cuisson à vendre ?
On peut trouver des annonces de points chauds ou de boulangeries à vendre sur différents sites :
- BPI France
- Place des commerces
- Cessionpme
- Rue des boulangers
- Grands Moulins de Paris
- Etc.