Les accidents qui surviennent dans la sphère privée (baptisés accidents domestiques) furent longtemps en dehors des statistiques. Ce n’est qu’au début des années 80[i] que les premières études dédiées aux accidents de la vie courante (ADVC) ont vu le jour, mettant en lumière un nombre de décès, de blessures ou de handicaps impressionnant. On estime aujourd’hui à 19 000 le nombre de décès dus à un accident de la vie courante, les chutes et les suffocations étant les principales causes (71 %)[ii]. Il est néanmoins possible d’éviter le pire.
Mieux vaut prévenir que guérir
Les accidents domestiques peuvent survenir partout. À la maison bien entendu, mais aussi lors d’une promenade, en vacances, etc… Une baignade en famille avec des enfants ou encore un barbecue dominical peut engendrer des accidents domestiques. Il ne faut donc plus rien faire, et rester chez soi ? Non. Pour éviter le cumul des risques, et afin de mieux protéger les personnes les plus touchées (enfants en bas-âge, adolescents, séniors), il faut miser sur la prévention. Celle-ci se déroule en deux temps :
- Enseigner aux plus jeunes les risques auxquels ils peuvent être exposés et leur faire prendre conscience des dangers potentiels de leur environnement.
- Ensuite, c’est en réalisant des aménagements adaptés qui éviteront les glissades, brûlures et autres dangers, que la protection sera optimale.
Vivre dans un environnement sécurisé
Voici quelques conseils pour aménager sa maison, ou celle de ses parents et grands-parents, afin d’éviter les accidents :
La cuisine : Parmi les accidents domestiques, près d'un quart se produisent dans la cuisine[iii] ! C’est la pièce la plus dangereuse pour les plus petits. Produits d’entretien, objets tranchants et coupants, briquets et autres sacs plastiques ne sont pas à laisser à leur portée. En cuisinant, pensez à ne pas laisser dépasser la queue de la casserole si tentante lorsque l’on mesure 1m de haut !
Le salon : Qu’il est beau ce tapis ! Mais qu’il est glissant. Vous vous êtes déjà pris les pieds dedans ? Alors imaginez quelle pourrait être l’issue dans le cas d’une personne âgée. Rangez les objets les plus souvent utilisés à portée de main et supprimez les meubles qui obstruent la circulation. Pensez aussi à adopter un bon éclairage pour éviter les zones d’ombre dans la pièce, et les couloirs adjacents.
La salle de bain : Un tapis de douche antidérapant peut s’avérer utile dans cette pièce qui présente un risque de glissades logiquement fort. Le principal problème de la salle de bain : la coexistence de l’eau et de l’électricité à proximité. Aménagez l’espace en conséquence pour éviter ce cocktail. Pour les séniors, des aides pour se tenir et se relever sont essentielles. N’oubliez jamais que l’on peut se noyer même dans 15 cm d’eau.
Les chambres : Objets de décoration et mobilier sont à adapter avec l’âge. Une option consiste (pour les enfants et les séniors), à fixer les meubles aux murs, pour éviter la chute si bébé ou grand-père s’y accroche. De même, les jeux et jouets (pour les enfants, pas pour grand-père) doivent respecter les normes Européennes pour éviter de la toxicité.
L’extérieur / le garage : Échelle, pelle, pioche et autres outils ont une place précise. Rangez-les après utilisation. À l’extérieur, une extrême précaution est de mise en cas de barbecue ou baignade. Ne laissez pas une personne seule si vous jugez qu’elle est exposée aux risques. Ayez toujours les numéros d’urgence enregistrés sur votre téléphone portable. Le 112 pour toute urgence avec un besoin d’ambulance, le 15 pour le Samu, le 17 pour la Police et le 18 pour les Pompiers.
Même en faisant preuve d’une extrême prudence, il n’est pas toujours possible d’éviter l’accident. Suite à un accident domestique, les frais engagés (consultations médicales, achat de médicaments, hospitalisation…) sont pris en charge par la Sécurité Sociale ou votre mutuelle santé. La MAPA va plus loin. La Garantie des Accidents de la Vie de la MAPA vous couvre en cas d'invalidité[iv], c'est-à-dire en cas de perte définitive des capacités physiques (perte d'un membre, perte de l'usage d'une jambe ou de la main...) et intellectuelles.
La MAPA indemnise également le préjudice esthétique, la perte de gains professionnels futurs, le financement (si besoin) de l'intervention d'une personne pour vous aider au quotidien et l'aménagement (si besoin) de votre habitation et/ou de votre véhicule, en fonction de votre handicap.
[i] http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/399.pdf
[ii] Sources Institut national de la santé et de la recherche médicale et Institut national de veille sanitaire cités sur le site du Ministère de l’Economie: http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Securite/Accident-de-la-vie-courrante/Quelques-chiffres
[iii] http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Securite/Accident-de-la-vie-courrante/Quelques-chiffres
[iv] Évaluée par un médecin expert.