Nous apprécions tous le chauffage lors des périodes hivernales, que ce soit après avoir subi un vent glacial ou bien une averse lors d’une sortie en ville ou à la campagne. Cependant, il est important de se rappeler que chaque type de chauffage comporte ses propres risques.
Afin de limiter le risque d’accident cet hiver (incendie, asphyxie...), la MAPA vous informe sur les dangers potentiels liés à l’utilisation de votre chauffage, ainsi que sur les précautions nécessaires qui vous assureront la sécurité au sein de votre foyer.
Les différents types de chauffage d’appoint
Les chauffages d'appoint électriques
- Le radiateur soufflant mobile, ou aérotherme
- Le radiateur bain d'huile
- Le radiateur halogène
- Le radiateur rayonnant mobile
- Le sèche-serviette (salle de bain ou salle d’eau)
- Le convecteur mobile
- La cheminée électrique (chauffage d’ambiance)
Les chauffages d'appoint au gaz
- Le brasero
- Le chauffage gaz à infrarouge
- Le chauffage gaz à catalyse
Les poêles et les foyers au bois
- Le poêle à pétrole
- Le poêle à bois ou à granulés (pellets)
- La cheminée à foyer ouvert ou foyer fermé (insert)
Chauffage d’appoint : les risques les plus courants
La crise énergétique pousse de nombreux foyers à se tourner vers les appareils d’appoint, afin de trouver des alternatives face à l’augmentation des coûts de l'énergie. Ce type de chauffage est recherché, mais pas sans risques !
La source de chaleur
Une réaction chimique de combustion produit de la chaleur au cœur de l’appareil même, mais également à proximité de celui-ci, par phénomène de :
- Rayonnement
- Convection
- Conduction
De la même manière, tout combustible qui se met à brûler produira une flamme : d'apparence anodine, cette dernière peut toutefois être la source de graves dégâts si l’on ne prend pas les précautions nécessaires.
Afin de limiter les risques d’incendie, le type de chauffage ne doit pas se trouver à proximité de combustibles (ex: voilages et rideaux, linge, objets et décorations inflammables, etc).
Une flamme est d’autant plus difficile à identifier dans un appareil au gaz à catalyse ou au pétrole.
Le monoxyde de carbone (CO)
Ce gaz incolore, inodore et mortel est la cause de nombreux décès par asphyxie en période hivernale.
Les raisons principales d’émission de monoxyde de carbone
- Défaut d’entretien - des brûleurs, des capteurs de sécurité et défaut du ramonage des conduits d’évacuation des fumées.
- Obstruction des dispositifs de ventilation - diminution de l’apport d’air frais et augmentant la concentration de gaz imbrûlés du fait d’une mauvaise combustion.
Comment le gaz agit
Au sein d’un endroit confiné, les combustibles se mélangent à l’air ambiant pour brûler, produisant ensuite du dioxyde de carbone en consommant l’oxygène de la pièce.
La diminution du taux d’oxygène dans l’air est d’ores et déjà considérée comme dangereuse pour notre santé. Si celle-ci devient trop importante, cela peut entraîner une mauvaise combustion qui se met alors à générer un gaz mortel : le monoxyde de carbone.
Les appareils mal entretenus peuvent se mettre à produire du monoxyde de carbone.
Augmentant les risques d’asphyxie et diminuant le rendement énergétique de l’appareil de chauffage, cela entraînera une usure prématurée et une surconsommation de gaz, ou de fioul domestique.
Une des solutions est de se munir d’un détecteur de CO. Il permettra d’être alerté à temps s’il y a présence du gaz en question.
Le rayonnement, la convection et la conduction
Ces différents modes de propagation de la chaleur peuvent représenter un réel danger en présence de matériaux inflammables si l’on ne prend pas garde à les éloigner suffisamment.
Exemple par le rayonnement
Les points chauds qui émettent des rayonnements infrarouges en interagissant avec la matière, produisent de la chaleur. Néanmoins, ces rayonnements peuvent être synonymes de danger s’ils dépassent un certain seuil, une intensité maximale au-dessus de laquelle des brûlures de combustion spontanée (papier, tissu, bois) pourraient être occasionnées.
Tous les types de chauffage sont concernés.
Dans le but de lutter contre ces menaces, il est important de réduire l'intensité du rayonnement, que ce soit en éloignant les objets de la source de chaleur, ou en installant un écran coupe-chaleur, pare-feu, etc. Un écran incombustible peut d’ailleurs être installé derrière un poêle à bois, afin d’isoler celui-ci d’une cloison sèche contenant un isolant thermique en polystyrène expansé.
Prévention selon le type de chauffage d’appoint
Le chauffage électrique
Le chauffage électrique présente peu de dangers s’il est de conception récente et correctement entretenu. En revanche, les incidents électriques tels que les courts-circuits provoquent presque la moitié des incendies domestiques recensés en France chaque année.
Toute installation électrique devenue obsolète ou qui n’est plus conforme expose donc à plusieurs risques :
- Le choc électrique direct (électrocution) - contact avec une pièce métallique sous tension.
- L’auto-inflammation de matériaux combustibles - en étant placés trop près d’un convecteur électrique. Il y a alors une augmentation du risque de surchauffe/court-circuit.
Les précautions envisageables :
- Une bonne installation « mise à la terre » permet de réduire très sensiblement le risque de choc électrique direct.
- Évitez l’encombrement de vos radiateurs : ne pas y faire sécher votre linge par exemple.
- Restez vigilant afin de ne pas y faire tomber des objets susceptibles de boucher l’aération, fondre ou brûler.
- Bien dépoussiérer les radiateurs avant de les mettre en fonctionnement après une saison d’inutilisation.
Le chauffage au gaz
Il est nécessaire d’effectuer un entretien annuel de son chauffage au gaz, et ce par des professionnels. Veillez également à maintenir une bonne ventilation des locaux.
Tant que le chauffage fonctionne correctement, il ne devrait pas y avoir la présence d’odeur de gaz. Restez tout de même vigilant concernant ces odeurs : si vous avez un doute, coupez l’arrivée de gaz, éteignez l’appareil de chauffage et ventilez la pièce. Si l’odeur persiste, évacuez et contactez les services d’Urgence Sécurité Gaz au 0800 47 33 33.
Le chauffage au gaz fait partie de ces chauffages comportant des risques d’accumulation de monoxyde de carbone.
Les poêles et les foyers au bois
Comme tout appareil de chauffage, ces derniers doivent être régulièrement vérifiés et entretenus par des professionnels qualifiés : un chauffage en bon état est un chauffage qui ne craint pas.
Il est donc important d’effectuer le ramonage du corps de chauffe et du conduit d’évacuation des fumées au moins deux fois par an, dont une en période de chauffe.
Pour vous aider dans ces vérifications, le ramonage annuel de votre cheminée est obligatoire. En effet, en cas de sinistre lié à la cheminée, il n’y aura pas d'indemnisation de la part de l'assurance si le ramonage annuel n’a pas été effectué. En cas d’absence du certificat de passage du ramoneur, l’assureur peut refuser la prise en charge du sinistre !
Les réflexes à prendre :
- Poêle ou cheminée, n’y brûlez que du bois sec et de préférence non résineux. Les bois résineux encrassent beaucoup plus les corps de chauffe et les conduits d’évacuation des fumées.
- Ne jamais utiliser de gaz pour allumer le feu.
- Ne brûler que du bois et du papier - Attention aux émanations toxiques d’autres matériaux !
- Mettre en place un détecteur CO pour se protéger des risques d’intoxication en cas d’accumulation de monoxyde de carbone.
Conseils généraux communs à tous les types de chauffage d’appoint
- Pensez à éloigner les objets inflammables afin d’éviter le risque d’incendie et sa propagation.
- Ne pas colmater les systèmes d’aération afin d’obtenir une ventilation suffisante.
- La ventilation régulière de la pièce aidera à l’apport suffisant d’oxygène à l’intérieur.
- N’hésitez pas à munir la pièce d’un détecteur de CO.
- Pensez à éteindre le chauffage si vous le laisser sans surveillance, et éteignez tous vos appareils électroniques lorsque vous vous absentez.
