" Lorsque Corinne Charpentier vous parle de son métier on a très vite envie d’aller remplir son panier de légumes au jardin des saveurs à Tarascon ! "
Pourquoi avoir choisi d'être primeur ?
Fille de paysans, j’avais déjà travaillé dans l’exploitation de mes parents. Si j’aime les produits de la terre, je recherchais aussi le contact. J’ai donc commencé à vendre sur les marchés les produits du terroir. Quand j’ai ouvert ma première boutique, quatre ans plus tard, c’était facile pour moi car je connaissais déjà les méthodes de travail, j’avais aussi mon carnet d’adresses. J’ai ouvert un magasin, puis deux à Istres, pour enfin prendre, avec mon mari qui m’a rejointe, un plus grand magasin avec épicerie fine à Tarascon. C’est plus plaisant, car dans un petit magasin on s’ennuie un peu. Ici, il y a toujours du monde.
Qu'aimez-vous dans votre métier ?
J’aime aller acheter les produits, les valoriser avec des montages de couleurs… Nous avons fait le choix de travailler en circuit court, le plus possible avec des producteurs locaux pour avoir une belle marchandise. Les légumes sont cueillis le matin, et installés deux heures après dans le magasin. On est dans une région où l’on peut se le permettre. C’est ce qui nous différencie de la grande distribution et qui fait que nos clients viennent nous voir et restent fidèles.
Quelles sont les qualités pour réussir dans ce métier ?
Courage. Rigueur. Inventivité et créativité. Il faut être courageux car c’est un métier physique, où l’on porte toujours. C’est sans doute pour cela qu’il y a peu de femmes dans ce métier. Il est nécessaire d’être consciencieux et sérieux, car outre le fait d’avoir la passion du produit, il faut être un bon gestionnaire : faire attention aux pertes, et à n’acheter que ce dont on a besoin. Nous l’avons constaté nous-mêmes : nous avons acquis ce magasin auprès de quelqu’un qui avait manqué de vigilance sur ce point, et nous avons vendu notre petit magasin à une personne qui n’a pas pu le conserver. Enfin, il faut être inventif, être constamment en éveil pour son commerce, le faire évoluer et s’adapter aux besoins de la clientèle. Par exemple, mon mari a la passion du fromage. Il s’est auto-formé et nous avons créé trois ans après l’ouverture du magasin une vitrine de six mètres linéaires de fromages achetés auprès d’un maître fromager et de producteurs locaux. Demain, peut-être évoluerons-nous vers une partie traiteur avec nos anchoïades de fruits et de légumes présentées comme des bouquets de fleurs ?
Souhaitez-vous concourir pour le titre de Meilleur ouvrier de France ?
Oui, tout à fait, mais je manque de temps pour me présenter l’année prochaine… Cela demande beaucoup d’investissement… Mais pourquoi pas par la suite !
Interview réalisée le 20 Août 2014.
Mme. Charpentier est suivi par l'équipe de MAPA Avignon.
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