Il y a 50 ans, le marché international de Rungis, autrement appelé MIN, s’installait à Rungis. Parmi les « opérateurs », la MAPA, assureur des métiers de bouche et de l’alimentaire depuis ses origines. Comment une mutuelle fait-elle sa place sur le plus gros marché de gros du monde ? Réponses avec Sébastien Marie, responsable d’agence et responsable Grands comptes à la MAPA.
Chaque matin, après la frénésie du marché de Rungis, lorsque les grossistes en ont terminé des négociations et des préparations de commandes… les prestataires de services arrivent pour leur journée de travail. Parmi eux la MAPA, installée dès le déménagement du MIN à Rungis, il y a 50 ans. Elle fut d’ailleurs très longtemps la seule mutuelle présente sur le MIN.
À lieu atypique, exigences spécifiques
Exercer son métier d’assureur à Rungis n’a pas la même saveur qu’en agence MAPA traditionnelle. « C’est un peu atypique et c’est d’ailleurs plutôt agréable, commente Sébastien Marie. Tout le monde se connaît, se tutoie. On fait partie de la “famille Rungis”. » Les conditions d’exercice sont également différentes : si une agence MAPA couvre en général un département, l’agence de Rungis ne s’occupe « que » des entreprises présentes sur le site du MIN. « Dans ce lieu où tout le monde se connaît, où l’on se croise souvent, poursuit le responsable d’agence, il est facile d’être sollicité. Dans une agence classique, les sociétaires sont rencontrés a minima une fois par an, ici je les rencontre près de trois ou quatre fois par an. La proximité facilite les échanges. Les grossistes du MIN aiment bien faire travailler les opérateurs, avoir sur place leurs fournisseurs et prestataires de services. »
Sébastien MARIE, directeur de l'agence MAPA du MIN de Rungis
Des propos que confirme José Barbera, directeur d’Agruban, grossiste en fruits et légumes : « Aujourd’hui, il faut soit téléphoner, envoyer un mail, passer par internet pour contacter quelqu’un. Ici, on a un contact direct. C’est pour cela qu’on fait travailler les gens du MIN : les choses se font rapidement. » Il est vrai que l’effervescence qui règne de 3 heures à 7 heures le matin imprime des rythmes de travail spécifiques, comme nous l’explique Sébastien Marie : « Tout va vite, tout est cyclique sur le MIN : nos clients sont essentiellement des grossistes, des chefs de PME structurées, qui ont peu de temps à consacrer à leurs affaires. Ils sont forcément plus exigeants. La relation l’est aussi de ce point de vue. »
La proximité, un atout pour la performance
Assureurs, banquiers, informatique, intérim, pressing… tout est d’ailleurs fait pour que les entreprises du MIN disposent des services essentiels sous la main. Francis Fauchère, président d’Eurodis et des grossistes en viandes de Rungis, confirme : « C’est un atout d’avoir assureur, banque… à la porte de chez nous. Ils voient notre activité, nos évolutions. Il faut que l’on ait des prestataires qui nous comprennent, et qui n’attendent pas demain pour réagir. Nous sommes des patrons de PME, aux besoins de PME : un jour, nous sommes comptables, un autre nous faisons du sourcing, des achats, et puis le suivant nous cherchons à nous faire payer… Lorsqu’on est sur tous les fronts, on a forcément besoin de services annexes hyperperformants. »
Une proximité particulièrement appréciée lorsque survient un sinistre. Ce que nous explique José Barbera : « C’est l’un des principaux atouts du MIN : avoir son assureur proche de soi. Je connais le directeur de l’agence MAPA, les conseillères… Si j’ai un souci, ils interviennent tout de suite pour régler le problème. J’ai eu une fuite de sprinkler pour laquelle nous ne pouvions compter que sur notre assureur. L’inspecteur régleur de la MAPA est venu, cela s’est réglé, sans démarches importantes. C’est important que les choses se fassent rapidement quand on exerce un métier dans les produits frais. »
Profiter de la présence sur le site pour anticiper les besoins
Sébastien Marie, ajoute : « Notre agence a un traité de concession avec la Semmaris comme chacun de nos clients, on connaît leurs problématiques, on vit les mêmes choses. » Pour le responsable de l’agence MAPA, en place depuis un an, cette empathie avec les entreprises du MIN est notamment possible grâce à la stabilité des équipes : « J’ai la chance d’avoir à mes côtés deux collaboratrices fidèles du MIN : Véronique Bard, Nathalie Salques, toutes les deux conseillères sur le site depuis plusieurs décennies, certains clients sont devenus leurs amis. L’ancien directeur d’agence, Francis Franco, est devenu inspecteur régleur dédié aux clients du MIN : tout le monde le connaît, la communication se fait naturellement. » Elle se poursuit même dans la conception des offres : « Gestion des flottes, complémentaire santé pour les salariés… on imagine des offres adaptées aux entreprises du MIN. Par exemple, on sait très bien que les lieux sont très bien entretenus d’un point de vue sécurité incendie par la Semmaris. Notre connaissance du MIN nous permet d’avoir une bonne vision de la gestion du site, de mieux apprécier le risque et de faire des offres tarifaires intéressantes pour assurer une PME. On colle ainsi au plus près des besoins de nos sociétaires. »
Et si le directeur d’agence regrette un peu de « ne pas respirer le même air que tout le monde » (le MIN de Rungis étant situé à la sortie de l’autoroute la plus fréquentée d’Europe et à proximité de l’aéroport), il savoure chaque jour sa présence sur le site. « C’est une belle publicité pour la MAPA : on est situés à côté de l’entrée de l’accueil pour la Semmaris. Les clients des grossistes du MIN – qui sont aussi pour la plupart nos clients – nous voient dès qu’ils arrivent sur le site. C’est rassurant pour nos sociétaires de voir que leur mutuelle assure aussi leurs fournisseurs ! » La boucle est bouclée…
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